Centre Ophtalmologique Odéon

Ophtalmologiste

La rétine est l'organe sensible de la vision. Elle correspond à la membrane nerveuse qui tapisse l’intérieur de l'œil. Elle a pour rôle de capter l’information visuelle à transmettre au cerveau.


Elle peut être atteinte par diverses pathologies plus ou moins sévères. Les traitements se font par voie médicale ou chirurgicale et dépend du diagnostic !

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La Rétine Médicale

♦ DMLA (Dégénérescence Maculaire liée à l'Âge) ;

Elle résulte d'un vieillissement des cellules du centre de la vision qui ne touchent pas le champ visuel périphérique, mais la capacité à distinguer les détails. Il devient de plus en plus difficile de lire, bricoler, conduire…

Dans certains cas, le traitement nécessite la réalisation d’injections intra-vitréennes (médicaments anti-VEGF), sous anesthésie locale, qui sont réalisées au sein du cabinet.

Dépistage de la DMLA (Dégénérescence Maculaire liée à l'Âge)

La DMLA est une maladie chronique de la macula, la zone centrale de la rétine qui conditionne la vision fine des détails. Conduire, lire, coudre devient plus difficile lorsque la vision centrale est affectée. Cette maladie évolue de manière très variable.


Deux formes de DMLA existent :

-DMLA humide ou néo-vasculaire : elle se caractérise en général par une baisse brutale de la vision due au développement de néovaisseaux sanguins au sein de la macula qui perturbent la structure et donc le fonctionnement de la rétine. Le traitement se fait par injection, dans l'œil, de médicaments inhibiteurs de la croissance des vaisseaux. Ce sont les injections intra-vitréennes, sous anesthésie locale et indolores. Ces injections sont réalisées au sein de notre cabinet .

-DMLA sèche ou atrophique : disparition progressive des cellules de la macula qui entraîne un déficit visuel central progressif. Il n’existe pas de traitement curatif actuellement mais les recherches thérapeutiques sont prometteuses. Elle peut évoluer brutalement vers une DMLA humide. D’où l’importance d’un suivi régulier et personnalisé.

♦ Rétinopathie diabétique (diabète dans les yeux) :

Le diabète est la première cause de cécité dans les pays occidentaux. Il peut s'attaquer à la rétine, se développer progressivement , en silence et ne pas modifier la vision pendant très longtemps. Il faut le dépister au plus vite, avant qu'il n'entraine des complications, jusqu’à atteindre, dans le pire des cas, une perte brutale de la vision.

♦ Myopie forte :

La myopie est désignée comme forte à partir du moment où la longueur de l’œil est telle qu’elle entraîne des anomalies structurelles ou fonctionnelles.

Sur le plan fonctionnel, on peut citer une moindre sensibilité à la lumière et une déformation du champ visuel avec les lunettes.

Sur le plan structurel, on notera que :

- l’œil très myope est plus sensible à la pression intra-oculaire et les normes habituelles doivent être observées d’un œil critique

- l’étirement de la rétine peut causer des zones de fragilité ou des déchirures qui sont à l’origine de décollements de la rétine

- Des vaisseaux anormaux peuvent se former au niveau des zones de faiblesse et nécessiter des injections à l’instar de la DMLA

- Il peut se former des zones d’atrophie de la rétine qui perd localement sa capacité à capter le signal lumineux

Bien évidemment, ces pathologies n’ont rien d’une fatalité mais elles nous amènent, en tant que spécialistes, à pratiquer des examens de dépistage plus poussés – notamment des examens du fond d’œil dilaté – et plus fréquents dès lors que la myopie dépasse -6.

♦ Occlusions veineuses :

Les occlusions veineuses sont des pathologies vasculaires rétiniennes très fréquentes et présentent la particularité d’arriver de manière non exceptionnelle chez les sujets jeunes. On retrouve des facteurs favorisants, tels que les troubles de la coagulation, l’hypertension artérielle ou la tension élevée dans l’œil, mais elle peut survenir sans facteurs de risque identifiés.

Selon la forme d’occlusion, la baisse de vision est brutale ou progressive mais toujours sur un œil ni rouge ni douloureux.

Le fond d’œil et l’imagerie rétinienne permettront de faire le diagnostic et de déterminer le traitement le plus adapté : injections intravitréennes d’anti VEGF ou de corticoïdes ou encore photo-coagulation au laser.

♦ CRSC (Choriorétinopathie séreuse Centrale) :

Il s’agit d’une pathologie touchant préférentiellement les jeunes adultes dans sa forme primitive. Il s’agit d’un dysfonctionnement focal de la couche de base de la rétine qui ne remplit plus sa fonction d’aspiration qui maintient la rétine appliquée. Par conséquent, il se produit un soulèvement local de la rétine en regard du point dit « de fuite ».

Les corticoïdes sont souvent incriminés dans cette pathologie, soit exogènes, en raison d’un traitement chronique ou aigu, quel que soit son mode d’administration (y compris les crèmes ou les sprays nasaux), soit endogènes, dans les cas de stress chroniques.

L’évolution est le plus souvent spontanément bonne mais cela peut prendre plusieurs mois. On s’attache à éviter les traitement à base de corticoïdes et on peut vous conseiller de limiter les situations stressantes pour en limiter la production endogène.

En cas de persistance du soulèvement après 3-4 mois, on peut procéder à un traitement par laser accompagné ou non d’un traitement sensibilisant.

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La Rétine Chirurgicale

♦ Décollement de la rétine :

Il s’agit de l’urgence rétinienne la plus importante. En raison d’une effraction de l’intégrité de la rétine qui n’est pas douloureuse et dont on peut ou non retrouver la cause, le liquide qui remplit l’œil passe sous la rétine et celle-ci perd son adhérence à la paroi de l’œil et une grande partie de sa vascularisation. La conséquence en est une perte importante de la vision lorsque ce décollement atteint le centre. Par ailleurs, plus la rétine reste décollée longtemps, moins la récupération est bonne.

Le niveau d’urgence dépend de la forme du décollement :

- Pour un décollement très débutant, il s’agit de l’urgence la plus extrême : il s’agit de traiter le problème avant que le centre de la rétine ne se décolle pour tenter d’éviter toute forme de séquelle.

- Pour un décollement touchant le centre, l’idéal est d’opérer dans les 48 heures suivant le décollement. Au-delà des 48h, l’opération peut être réalisée dans la semaine.

- Au-delà de ce délai, il faut opérer le plus vite possible afin d’éviter les complications pouvant aller jusqu’à la perte physique de l’œil, mais la récupération devient très aléatoire.

La chirurgie est réalisée le plus souvent sous anesthésie locale et en ambulatoire. Il ne s’agit pas d’une intervention douloureuse ni au moment de sa réalisation, ni dans ses suites.

En tout état de cause, une baisse rapide de la vision d’un côté doit vous amener, quelles que soient les circonstances, à consulter en toute urgence votre ophtalmologiste.

♦ Membrane épirétinienne :

Lors d'un événement traumatique ressenti ou non, des phénomènes cicatriciels de fibroses peuvent se déclencher dans le globe oculaire et en particulier à la surface de la rétine, créant ce que l'on appelle une membrane épi-rétinienne (sur la rétine). Cette membrane déforme la structure de la rétine et est à l'origine d'une baisse de vision avec des déformations, un flou localisé et/ou des anomalies de la taille des objets.

Le traitement de cette pathologie est d’aller retirer cette membrane micrométrique de la surface de la rétine à l’aide d’une pince. L’indication chirurgicale est une équation sensible qui prend en compte l’anatomie, mais surtout l’acuité visuelle, son évolution et l’ancienneté de la membrane ainsi que l’état global de la rétine.

La chirurgie est réalisée sous anesthésie locale et en ambulatoire, elle n’est pas douloureuse et la récupération est progressive et se compte en mois.

♦ Trou maculaire :

Dans certains cas, il existe une adhérence trop forte entre le gel vitré qui remplit l’œil, et la rétine. Par conséquent, lorsque le vitré subit des modifications de texture et se décolle de la rétine (phénomène normal), il peut tirer sur certaines zones plus fragiles et créer des trous. Il se trouve que la zone la plus fine de la rétine se trouve au centre de la vision, il s’agit de la macula.

Par conséquent, lorsqu’un trou se forme à cet endroit, cela crée une baisse de vision centrale très profonde et brutale.

La chirurgie est réalisée nt sous anesthésie locale et en ambulatoire. Il ne s’agit pas d’une intervention douloureuse ni au moment de sa réalisation, ni dans ses suites.

La récupération est en général très bonne si le délai d’intervention n’est pas trop retardé et sera visible une fois résorbé le gaz qui est mis dans l’œil en fin d’intervention qui permettra au trou de se cicatriser.

♦ Hémorragie du vitré :

Elle se traduit par une apparition plus ou moins brutale et plus ou moins dense d’un voile ou de corps flottants denses qui gênent la vision.

Elle peut avoir plusieurs causes :

- Une déchirure de la rétine d’une zone où un vaisseau passe

- Chez les patients avec une pathologie qui donne des problèmes de circulation et des vaisseaux anormaux, une traction de ces vaisseaux les fait saigner car ils sont fragiles (diabète, occlusion de veine…)

- Une anomalie vasculaire de la rétine peut se rompre et saigner dans le vitré

Le traitement sera en fonction de la cause et dans les cas où l’hémorragie est importante, il passe par la chirurgie pour enlever le sang afin de pouvoir traiter l’origine du problème. Dans certains cas peu intense, le problème peut être traité sans chirurgie. L’urgence dépend essentiellement du statut de la rétine (décollée ou non)